EnDHuroBike ! Un nom qui ne résonne pas vraiment gravel, vous en conviendrez. Mais nous sommes d’un naturel curieux et quand nous avons reçu l’invitation de Canyon, nous proposant de venir découvrir et rouler le nouveau Canyon Grail:On en compagnie de Loana Lecomte et Renaud Lavillenie à l’occasion du Roc d’Azur. Je me suis de suite porté volontaire pour vivre cette expérience. Direction les traces du Rando Roc Gravel dans le massif de l’Esterel accompagné des 2 athlètes et d’une flotte de Canyon Grail:On.

Gravel électrique : le concept du Canyon Grail:On

Alors que le gravel est une discipline en pleine explosion depuis quelques années, son chemin a récemment croisé celui des vélos à assistance électrique. Plusieurs marques ont décidé de prendre ce tournant dont Canyon et son nouveau Grail:ON. Leur philosophie autour de ce vélo a été de faire un gravel électrique agile et stable avec un moteur puissant : le Bosch Performance Line CX. 

Passons maintenant à la machine qui va m’accompagner : le Canyon Grail:On CF7. Question look, j’aime beaucoup car le vélo fait très agressif avec cette potence dans la lignée du top tube, ce cintre double decker. Ajoutons cette peinture mat et ces haubans tranchés et on obtient une belle bête. Le cintre CANYON CP07 Gravel Cockpit CF et la tige de selle CANYON S15 VCLS 2.0 CF, le Grail:On ont été développé par la marque allemande avec un design ergonomique et une capacité d’absorption maximale des vibrations du terrain sur chaque point de contact avec le pilote. 

Au niveau de la transmission et du freinage, le CF 7 est équipé du groupe GRX. Pour les plus curieux, le braquet utilisé est du 11-42 sur la cassette en mono-plateau 44 dents. Le CF7 est équipé de roues DT Swiss HG 1800 Spline S11

La gamme

Le catalogue compte 3 versions à commencer par celle que j’ai roulé, le Grail:ON CF 7 proposé à un tarif de 4999€. Ensuite vient le Grail:ON CF 8 de milieu de gamme à 5299€ et le Grail:ON CF 8 eTap avec un groupe haut de gamme SRAM Force AXS, au tarif de 6199 €. 

Tous les modèles possèdent les composants Canyon néanmoins, leur cintre double decker n’est pas homologué par l’UCI. Autre information, la largeur maximale des pneus à monter est de 50mm.

Canyon Grail:ON : Une expérience inattendue 

Départ du col de Belle Barbe pour une balade d’environ 45 minutes, un peu courte certes, mais qui m’aura permis de découvrir cette monture dans le massif de l’Esterel. J’ai eu la chance de pouvoir discuter et partager ce moment avec deux stars mondiales que je n’ai sûrement pas besoin de vous présenter : Renaud Lavillenie et Loana Lecomte. 

Pour information, j’ai déjà roulé pendant 4 mois un Moustache Dimanche 28.3 équipé de pneus Gravel et d’un BOSH Active Line Plus. Cela m’a donné une base pour découvrir et parler de ce Canyon Grail:On.

Canyon Grail:ON

J’ai été agréablement surpris par le confort du vélo, sûrement grâce aux composants utilisés. Il est souple et encaisse très bien les vibrations ce qui est essentiel dans cette pratique. J’ai adoré le cintre double decker par la variété de positions des mains qu’il propose : 4 au total. Un autre point au niveau de la motorisation, cela fait bizarre d’avoir autant de Watt pour un vélo qui pèse seulement 17kg. Ça pousse sévèrement quand on appuie sur les pédales !!

On pourrait légitimement se poser la question de la pertinence de l’assistance électrique dans une pratique telle que le gravel. D’un point de vue personnel, je ne suis pas un réfractaire absolu du VAE mais il est vrai que sur route et en gravel, les vitesses de croisière sont souvent supérieures à 25 km/h, vitesse à laquelle l’assistance se coupe. De mon point de vue, il faut à minima rouler en région vallonnée voir montagneuse pour profiter vraiment de l’assistance électrique, et ne pas avoir une vision du gravel tournée vers l’itinérance. Concernant cette expérience au guidon de ce Canyon Grail:On dans le massif de l’Esterel, j’en garderai un agréable souvenir avec un petit goût d’inachevé car il manquait des traces plus cassantes pour pousser ce Canyon dans ses retranchements.

Photos : Flo Roussel et Louis Legon.