Aujourd’hui on va parler d’un accessoire assez peu répandu, mais que l’on retrouve tout de même généreusement dans les contrées où le soleil brille et où la nature peut se montrer aggressive. Cette pièce vient se fixer sur le poste de pilotage : les protège-mains. Nous avons testé pour vous les Nock de la marque SendHit.

SENDHIT Nock – Présentation

SENDHIT Nock | 69€99
169 grammes
Site Web SENDHIT

Avant de vous parler de ces appendices qui protègent vos mimines de tous les dangers, il me semble bon de vous rappeler le rôle initial de ce genre de protection :

  • – Protéger vos mains des éraflures liées à la végétation
  • – Protéger vos mains contre un choc direct avec un arbre
  • – Empêcher une branche d’actionner votre levier de freins si vous passer trop près d’un buisson
  • – Minimiser le risque de casse des leviers de frein lors d’une chute

Il nous semblait important de faire ce bref rappelle car il aura son importance au moment de choisir ses protège-mains. La marque AVS Racing qui faisait jusqu’ici cavalier seule sur le segment voit donc arriver sur le marché cette récente marque Made in Alpes-Maritimes avec les Nock.

Pour tester les SendHit Nock, nous avons sollicité Marc, un rider des potes du Team MTB Enduro Idf (équipe que nous soutenons), qui vit à Nice et est habitué aux protège-mains en tout bon sudiste qui se respecte.

Finition

Premier constat, le produit respire la solidité. les Nock sont un peu massifs visuellement mais ils sont bien finis. Ils se composent d’une pièce en aluminium qui assure la jonction entre le cintre et la coque en plastique qui viendra couvrir la main. Le tout est relié par deux vis qui permettent de régler la position de la coque plus ou moins loin du cintre. Une idée ingénieuse sachant que l’on ne roule pas tous avec le levier de frein dans la même position.

A l’intérieur de la coque, en regard des deux doigts les plus à l’extérieur, on retrouve une mousse dense d’environ 1cm d’épaisseur dont le rôle sera d’amortir l’impact en cas de choc. Un vrai plus selon moi lorsque l’on prétend être un protège-main et pas un simple écarteur de buissons. Et pour parfaire le tableau, un kit de stickers fourni de série vous permet de customiser la coque. Jusque-là on aime !

Look

Niveau look j’aime le côté plus massif des Nock par rapport à des AVS Racing que je trouve au passage plus « cheap » d’aspect. Ils sont plus larges, mais à la fois plus étirés grâce au design de la coque qui lui confère un aspect racer que j’affectionne particulièrement. C’est aussi régulièrement l’avis des pilotes avec qui je roule, du moins ceux qui ne sont pas anti-protèges mains par nature.

Pour le montage, il vous faudra retirer votre poignée et votre maître-cylindre de frein afin de venir glisser le protège-main. L’opération n’est pas bien compliquée mais on aurait aimé avoir un système plus simple en Quick Release qui n’obligerait pas de démonter son poste de pilotage. Je glisse le protège main entre la poignée et le levier de frein. Pour ma part, comme je roule le levier plutôt loin de ma poignée l’opération fut plutôt simple pour retrouver ma position habituelle.

SENDHIT Nock – Sur le terrain

Je vais aller droit au but, Nock fait exactement ce qu’on lui demande. Sa coque large et rigide lui permet d’assurer sans problème les rôles de protection de la main et du levier. La coque ne fléchit pas sous les pressions des branchages, même des plus costauds. Je me suis parfois retrouvé à boxer un peu fort dans des buissons au point de faire dévier ma trajectoire. Le protège main avait clairement fait son office, je valide. Idem pour le levier, je n’ai pas eu le souci de la branche qui vient se glisser sous la protection et qui actionne au meilleur moment le frein pour t’envoyer au tapis. Chose qui arrive parfois avec les AVS beaucoup plus souple.

En ce qui concerne les chocs, je ne suis pas trop du style à foncer dans les arbres mais avouons que parfois les passages sont étroits. J’ai en tête un passage dans une encadrure de porte d’une vieille bâtisse du Mont Chauve, les Nock y auront laissé quelques traces sur les cailloux ! On peut se dire que la mousse m’a protégé sur ce genre de passage, ou du moins, elle a empêché le plastique de venir me couper la peau dans sa flexion.

Arrive le moment de la chute, car oui pour le coup j’en comptabilise un paquet. C’est le quotidien d’un rider qui se pousse à rouler plus vite, plus fort, à chaque sortie. Et c’est là que j’ai trouvé le point faible de cette protection jusque-là idéale. Elle casse comme un fusible qui doit rompre si l’impact est trop fort. Heureusement, SendHit vend toutes les pièces détachées à l’unité afin de vous permettre de continuer d’utiliser votre kit. J’ai donc une première fois racheté la patte en alu puis une deuxième fois la coque. A chaque fois, j’ai cassé sur une glissade finissant en sortie de piste dans les caillasses. Avouons que je ne leur ai pas laissé beaucoup de chance. La marque est consciente de ce défaut et nous a informé qu’elle bosse dessus et qu’une nouvelle version est dans les tuyaux pour répondre à ce souci. Petite info supplémentaire, il est préférable de faire attention au couple de serrage, 3/4Nm suffisent. L’idée c’est de bloquer suffisamment pour que les branches ne fassent pas bouger la protection, mais par contre sur un choc elles doivent absorber et tourner légèrement. Ce fut peut-être la raison de ma première casse, car j’avais complétement verrouillé la protection sur le cintre.

SENDHIT Nock – C’est l’heure du bilan

Au moment de conclure sur les Nock de SendHit, je suis très enthousiaste sur ce produit que je trouve intelligemment conçu et sur la logique de crash remplacement mise en place. SendHit a su s’inspirer de la concurrence afin de créer un vrai protège-mains qui a pour but de protéger et non pas de simplement écarter les herbes. J’ai vraiment hâte de voir sortir la V2 de cette protection pour un protège-main que j’ai trouvé idéale sous tous ses aspects !

Hugo Rodriguez
Je suis le doyen et aussi fondateur de la Team. J'ai le Bike dans la peau et j'adore tester et expérimenter tout ce qui me passe entre les mains. Je suis pas le plus technique ni physique des pilotes de la Team mais vous pourrez compter sur mon pointillisme exacerbé.