L’hiver, synonyme de fraicheur et d’humidité, est pour de nombreux pilotes le moment de l’année où le vélo reste au garage.
Pour autant, je me souviens de cet adage qui dit : « Il n’y a pas de mauvaise météo, seulement des pilotes mal équipés ».
Alors, est-ce que la combinaison Leatt Mono Suit Hydradri 5.0 est le saint Graal pour vos sessions hivernales ? Je vous dis tout.
Leatt Mono Suit Hydradri 5.0
Combinaison
Respirabilité : 30 000gr/m²/24h
Etanchéité : 30 000mm
Tarif de 419€

Leatt Mono Suit Hydradri 5.0 Fiche Technique :
La Mono Suit Hydradri 5.0 est l’outil ultime pour lutter contre les intempéries de la marque Leatt.
Construit autour d’une membrane HydraDri, il affiche une étanchéité de 30 000mm et une respirabilité de 30 000gr/m²/24h. Des valeurs de haut vol que l’on retrouve sur des membranes haut de gamme comme le GoreTex et le PolarTech.
Cette combinaison se veut aussi bien pensée avec de nombreuses poches, au nombre de 6, reparties sur les cuisses et le torse de cette dernière. Côté ventilation, on note la présence de 2 aérations doublées par un filet à l’intérieur des cuisses et de deux autres sous les bras. Il sera aussi possible d’ouvrir la fermeture ventrale dans les phases d’ascension si ces premières ne suffisent pas.
Les extrémités (bras et jambes) reçoivent un système de scratch qui vient limiter au maximum les remontées d’eau.



Dernier point notable, le système interne de bretelles ajoute un confort non négligeable à cette combinaison. Ce vêtement intégral est ample. Les bretelles prennent donc tout leur sens une fois la combinaison enfilée, afin de supporter son poids. Et quand l’eau et la boue viennent alourdir la combinaison, elles ne sont plus un accessoire, mais bien un élément fondamental dans le confort de cette tenue.


Cette combinaison est disponible dans un panel de tailles allant du S au XXL. Avec mes 1.80m j’ai testé une taille L. Je pense qu’une taille M aurait fait l’affaire et m’aurait donné un style moins oversize. Pour autant, la préconisation de la marque pour ma taille était bien le L et je me suis senti tout de même à mon aise dans cette Mono Suit Hydradri.
Côté prix, il faudra débourser la somme de 419€ PPC pour une telle combinaison.
Le prix peut paraître élevé au premier abord. Mais n’oublions pas que l’addition d’un pantalon de pluie et de sa veste, à qualité technique équivalente, s’avérera bien plus onéreuse.

Combinaison Leatt sur le terrain :
Soyons honnête, ce genre de tenue se sort pour les grandes occasions. Je ne vous parle pas ici du prochain dîner mondain, mais bien des jours où l’eau tombe sans cesse. Ces jours où la plupart ne sortent même pas le nez dehors alors que nous autres riders allons profiter des plaisirs d’une belle session dirty !

Oui,oui, plaisir, tout du moins si l’on est bien équipé, car souvent, c’est le froid et l’humidité qui viennent à bout de notre motivation. Avec la Mono Suit Hydradri 5.0, vous vous mettrez en sécurité sur ces deux aspects.
Imperméabilité
Avec sa membrane HydraMax 30,000mm, l’imperméabilité de la tenue est assurée. Je n’oserai pas vous dire que l’on sort de cette combinaison totalement sec, mais franchement pas loin. Comme souvent, les zones de plis finissent par laisser passer un peu d’eau au bout d’un moment, ou serait-ce les fermetures scellées qui finiraient par laisser passer l’eau ? Dur à dire, mais retenez que très peu d’eau arrive à passer, et ce dans des conditions vraiment affreuses. Nous avons fait le test en fin de ride, de me passer sous le jet d’eau en même temps que le vélo. C’est assez impressionnant de voir à quel point le tissu est déperlant. Les gouttes d’eau ruissellent sur la combinaison. Surtout sur la face noire du tissu dans le dos. Tant mieux, car sur les pistes, c’est une zone bien exposée aux projections venant de la roue arrière.
Respirabilité
S’il est vrai que l’on peut être mouillé par l’extérieur, il ne faut pas oublier que l’on peut aussi être mouillé par l’intérieur. C’est le revers de la médaille de ce genre de textile très imperméable. Ils ne sont d’autant moins respirants.
Annoncé à 30 000gr/m2/24h pour la respirabilité, c’est énorme pour une veste waterproof. Leatt obtient un tel niveau grâce a un textile technique avec un maillage assez large pour laisser s’échapper la vapeur d’eau tout en étant assez fin pour empêcher l’eau sous forme liquide de pénétré. Ce textile couplé aux nombreuses ouvertures, on obtient une combinaison de la combinaison ultra performante. Les ouvertures de ventilation se trouvent dans l’intérieur des cuisses et sur la face ventrale de la combinaison. Cette dernière a été particulièrement bien pensée car, une fois intégralement ouverte, une languette de tissu de dix centimètres vient limiter son ouverture latérale afin de ne pas se retrouver nu sur le vélo. Elle maintient la combinaison ouverte, mais pas trop. Évidemment, ces ouvertures sont efficaces, mais il fait tout de même globalement chaud dans cet ensemble.

Pour quelle condition ?
Je recommande donc la Mono Suit Hydradri 5.0 pour des sorties hivernales, où le temps est froid en plus d’être humide. Pour avoir roulé sous des pluies d’octobre qui ressemblaient fort à l’eau qui tombe sous la douche, mais avec une température encore assez douce, j’ai cru être en Amazonie. Je ne souhaitais pas ouvrir les aérations de peur que l’eau ne pénètre, mais du coup, la température montait dans les phases d’ascension au point de m’en faire suer plus que d’habitude. Par contre, par des matinées fraîches, j’ai apprécié partir léger dans la combinaison (sous-short et dorsale) sans avoir eu la moindre sensation d’avoir froid.

Confort et Aspect Pratique
Niveau confort, le tissu est assez doux à l’intérieur. Le contact direct avec la peau n’est donc pas un problème. La coupe ample laisse beaucoup de liberté de mouvements. Je me sens plus à l’aise qu’avec mon pantalon Fox Water qui est serré sur les genoux (contraignant au pédalage). Je disais donc, ample sur les jambes jusqu’au serrage sur les chevilles pour éviter les remontées d’eau par les chaussures. Il est important de préciser qu’être équipé de chaussures de pluie est un vrai + dans ce genre de moment. Déjà parce que vos pieds restent secs, mais aussi car les chaussures ne s’alourdissent pas.
On retrouve ces mêmes serrages aux poignets ayant le même objectif.
La capuche, très large, avec son col profond, laisse une bonne place pour passer un casque, même intégral. Ajoutons aussi l’astucieux système Magnetic Hood System qui, à l’aide d’un aimant scotché sur votre casque, vient apporter un peu plus de maintien à la capuche. Et franchement, ça marche très bien, je n’ai jamais perdu la capuche en ridant.

Toujours côté pratique, on note la présence de très nombreuses poches. Deux poches par cuisse de chaque côté et deux poches ventrales. Toutes munies de fermetures étanchéifiées. Rien à redire.
Niveau style, je vous laisse en juger. C’est un parti pris. Pour être honnête, une fois sur le vélo, ce n’est pas si mal. Je ne me vois pas quand je roule, mais les copains m’ont dit que c’était bien moins choquant sur le vélo que debout. Personnellement, ce n’est pas mon look de prédilection, mais dans des conditions pareilles, je valide les choix techniques qui imposent ce genre de coupe.
Bilan Leatt Mono Suit Hydradri 5.0

La combinaison Leatt Hydradri 5.0 est un produit abouti, astucieux, qui a assurément des atouts à faire valoir dans les pires conditions météorologiques. Sa capacité à lutter contre les chutes d’eau est au top niveau. Mais au moment de choisir ma tenue de pluie, c’est avant tout la température extérieure qui me fera hésiter entre une tenue moins étanche mais plus respirante ou cette combinaison. De mon expérience, vous devrez l’envisager pour des sorties enduros avoisinant les 6 degrés et moins ou alors toute l’année en navette / BikePark. C’est bien dans ces conditions que vous profiterez pleinement de la redoutable efficacité de cette tenue.