Comparatif | Les 4 Moteurs VTTAE Light Assist : Lequel vous est destiné ?

Comme vous pouvez le voir au fur et à mesure de nos NEWS, le monde du VTT est en constante évolution. Il nous offre une diversité de plus en plus grande et il en devient difficile de faire le choix de notre monture. Toujours, dans le but de vous aider à choisir en vous apportant un maximum d’informations : de l’assistance à l’ergonomie en passant par l’autonomie de la batterie. Nous vous proposons un comparatif des 4 moteurs les plus répandues sur le marché du VTTAE à assistance légère.

Qu’est-ce qu’un VTTAE léger ?

Vous pouvez rencontrer autant de nomenclatures qu’il existe de constructeurs de vélos. Entre l’appellation SL, SuperLight, Lightweight et tout autre anglicisme possible, il y a de quoi être perdu. Tout d’abord, dans les lights-quelque-chose, nous pouvons maintenant distinguer 2 mondes : LightAssist (avec une assistance légère, petite batterie et poids léger : de 15kgs à 20kgs) ou Lightweight (grosse assistance, petite batterie et poids contenu sous les 20Kgs). Ici, nous nous sommes intéressés à la catégorie VTTAE à assistance légère, c’est-à-dire un moteur avec un couple inférieur ou égal à 60 Nm. En comparaison, le couple des moteurs de la catégorie du dessus se situe autour des 85 Nm.

Notre définition du VTTAE à assistance légère : C’est une pratique intermédiaire entre les gros VTTAE et les musculaires. Le moteur apporte une aide surtout sur les relances et permet d’appréhender les montées sereinement afin d’arriver en haut sans être éclaté. Cependant, il ne vous fera pas monter comme une fusée. Le but est de se rapprocher de la catégorie des VTT musculaires, plus naturelle, tout en gonflant vos sorties comme vous le feriez avec un VTTAE pleine puissance.

Vocabulaire : les notions importantes

Quand nous parlons de VTTAE, il est facile de s’y perdre avec toutes les informations différentes que nous pouvons rencontrer : puissance, puissance en crête max, couple, etc. Pour comprendre comment ces mesures affectent le comportement théorique du moteur, je vous propose un bref résumé des principales caractéristiques que vous allez rencontrer dans notre comparatif.

Le couple

Le couple d’un moteur électrique est une notion importante en mécanique. Pour les littéraires, voici la définition exacte :
Le couple est la force qui fait tourner un objet autour d’un axe. Concrètement, dans le cas d’un moteur électrique, il s’agit de la force qui permet à l’arbre du moteur de tourner. Voici une explication simple : Le couple représente la force de rotation qu’un moteur peut exercer. Imaginez que vous essayez de tourner un bouchon de bouteille très serré. Plus vous appliquez de force pour le dévisser, plus le couple est élevé.

Voici quelques points clés à retenir :

1. Unité de mesure : Le couple est généralement mesuré en newton.mètre (Nm). Plus le nombre de Nm est élevé, plus le moteur est capable d’exercer une force de rotation importante.
2. Relation avec la puissance : Le couple et la puissance sont liés. La puissance d’un moteur est le produit du couple par la vitesse de rotation.
3. Le couple moteur maximal est disponible très tôt, même avec une cadence de pédalage basse. Et il reste pratiquement constant jusqu’à ce que la puissance moteur maximale soit atteinte. Cf courbe ci-dessous.

La cadence

La cadence de pédalage est le nombre de tours complets effectués par la pédale en une minute lorsque vous roulez à vélo. En d’autres termes, c’est la vitesse à laquelle vos pieds bougent sur les pédales. Cette mesure est exprimée en tr/min (tours par minute) ou souvent sous la mesure anglaise : rpm. La cadence de pédalage est un élément essentiel pour optimiser vos performances à vélo, car elle influence l’efficacité de votre pédalage et votre consommation d’énergie. Je m’explique :

1. Influence sur le couple et la puissance : la cadence a un impact sur le couple et la puissance. En prenant l’hypothèse que le couple moteur est constant : lorsque la cadence augmente, la puissance augmente jusqu’à atteindre son maximum. Cela signifie que pédaler plus vite peut augmenter la puissance que vous produisez.
2. Gamme de cadence optimale : chaque moteur a une plage de cadence dans laquelle il est le plus efficacement. Pour la plupart des moteurs, cette plage idéale commence autour de 70 tr/min et va jusqu’à 100 tr/min. Pédaler dans cette plage optimale améliore l’efficacité et l’efficience.
3. Génération de puissance maximale : pour exploiter toute la puissance disponible, il est essentiel de pédaler dans la plage de cadence optimale, en particulier pour les moteurs à assistance minimale.
4. Réglage de la cadence : accélérer votre cadence ne signifie pas que vous devez pédaler plus fort. Vous pouvez également rétrograder vers un rapport plus facile pour optimiser votre vitesse de pédalage.

La puissance

Comme expliqué dans les deux précédentes définitions : la Puissance (P) = Couple (C) x Vitesse de rotation (V). Elle est généralement indiquée en watts (W). De plus, il existe une distinction entre la puissance électrique et la puissance mécanique. La puissance électrique est celle consommée par le moteur (non abordée ici), tandis que la puissance mécanique est celle qui est réellement transmise au sol, moins les pertes par frottement dues au moteur, à la transmission, etc. Ci-dessous, une courbe type de puissance maximale disponible en fonction de la vitesse de rotation du moteur électrique, donc de la cadence du rider. Attention, ce n’est pas la puissance délivrée par le moteur, je dis bien puissance maximale disponible (mécaniquement). À cela s’ajoute l’intervention de l’électronique qui vient ajuster la puissance en fonction de ce qui est souhaité en sortie. Cf. : ratio d’assistance.

Le ratio d’assistance

Le ratio d’assistance, pour un moteur électrique de VTT, se réfère à la relation entre la puissance fournie par le moteur et l’effort de pédalage du rider (nous allons parler de puissance du rider). Tout cela est lié aux algorithmes définis par le constructeur en fonction de vos besoins : Voici quelques informations importantes à ce sujet :

1. Assistance électrique : lorsque vous pédalez sur un VTT électrique, le moteur se déclenche pour apporter de la puissance au vélo et vous aider à avancer. Le ratio d’assistance détermine à quel point le moteur amplifie votre effort.
2. Niveaux d’assistance : la plupart des moteurs de VTT électriques offrent plusieurs niveaux d’assistance. Ces niveaux permettent de contrôler la puissance fournie par le moteur en fonction de vos besoins.
3. Modes d’assistance : les modes d’assistance varient selon les marques et les modèles de moteurs. Pour tous les moteurs testés ici, nous pouvons configurer ces modes comme bon nous semble : Voici l’exemple du Fazua Ride 60 :
   • Mode Breeze : pour 125 W fournis par le rider, le moteur offre 125 W, soit environ 100 % de votre puissance. Cela double donc votre puissance, avec une puissance totale de 250 W. Ce mode est utile sur les chemins sinueux et les faux plats.
   • Mode River : pour 125 W fournis par le rider, le moteur donne 150 W, soit 120 %. Nous donnant une puissance total de 275W. Il est adapté aux montées légères ou aux situations où vous avez besoin d’un peu plus de puissance.
   • Mode Rocket : pour 125 W fournis, le moteur donne 275 W, soit environ 220 % de puissance. Pour une puissance total de 400W. Il est idéal pour les longues montées bien raides.

La capacité de la batterie

La capacité d’une batterie en Watts-heures (Wh) est une mesure de la quantité d’énergie stockée dans une batterie. Plus le chiffre est élevé, et plus vous aurez d’autonomie, mais plus le poids de la batterie sera important.

Présentation des vélos et des moteurs

Maintenant que nous sommes chauds sur le vocabulaire, je vous propose de découvrir les machines qui nous ont permis de réaliser ce comparatif de VTTAE light-assist. Dans le but de donner un maximum de sens à ce comparatif, nous avons réuni les 4 moteurs les plus représentés sur le marché autour de 4 plateformes assez proches (poids, débattement). Voici, ci-dessous, la présentation des vélos :

Tableau récapitulatif des caractéristiques

Vélo	Moteur	Couple / Puissance	Batterie	Poids moteur	Poids batterie
Mondraker Neat	TQ	50Nm / 300W	360 Wh	1858g	1901g
Spe Turbo Levo SL	Mahle 1.2	50Nm / 320W	320 Wh	1935g	1965g
Haibike Lyke	Fazua Ride 60	60Nm / 450W	430 Wh	2042g	2244g
Cube AMS	Bosch SX	55Nm / 600W	400 Wh	2107g	2107g

Protocole de test et critères

Dans ce comparatif, 2 testeurs de gabarits sensiblement identiques mais de formes physiques différentes ont eu l’honneur de monter ces bolides. Je nomme Hugo que vous connaissez bien et moi-même Laurent. Chaque testeur a roulé les 4 vélos de son côté pendant plus de 2 mois, avec pour objectif de varier les terrains et les modes d’assistance. Pour chaque moteur, nous nous sommes attardés sur les critères principaux qui sont : l’ergonomie, la connectivité, l’application smartphone, le bruit, le comportement moteur ainsi que l’autonomie.

Sur le terrain : Comparaison par critères

Ergonomie et connectivité

Lorsque nous parlons d’ergonomie sur un VTTAE, nous pensons tout de suite à la commande ainsi qu’à l’écran disponible. Plus loin encore, nous pouvons regarder la connectivité : Bluetooth ?, ANT+ ?, l’application dédiée aux réglages, etc. Tant de choses qui font que l’expérience peut être une totale réussite ou laisser un goût de frustration.

Commande

Tout comme pour les vitesses ou la tige de selle télescopique, la commande dédiée aux différents modes moteur, souvent associée à un écran, a le rôle principal dans l’interface Homme-machine.

Les deux plus réussies sont les manettes du Bosch SX et du TQ. Elles sont simples et efficaces, le toucher est franc et agréable. Des manettes comme on les aime. On retrouve dessus 2 boutons : un pour augmenter l’assistance et un pour la diminuer, et c’est tout. Enfin presque, le mini remote de Bosch a tout de même un petit bouton pour changer la page de l’écran. De plus, elle propose un fonctionnement Bluetooth qui permet de se passer d’un câble disgracieux. Visuellement, ça épure le poste de pilotage, j’aime beaucoup. Par contre, pour le TQ, la gaine vient s’ajouter aux autres déjà présentes.

En troisième position, et de peu derrière le duo de tête, le modèle proposé par Mahle X Specialized. Son fonctionnement et son toucher sont semblables au Bosch et au TQ. Cependant, il est plus complexe avec 4 boutons : Le bouton d’assistance de marche qui tombe sous le pouce lorsque l’on est à pied ; les 2 boutons « + » et « – » pour changer de mode moteur et enfin le bouton pour changer d’affichage d’écran qui lui n’est pas très accessible. Pour cette dernière manipulation, il faudra trouver le moment opportun pour déplacer la main et accéder au bouton. Le câble, quant à lui, est assez imposant et de bonne qualité. Il se marie très bien aux gaines, il est presque du même diamètre ! Un effort de finition pourrait être apporté pour pouvoir égaler les 2 premiers cités, nous avons quelques bavures de plastique sur la commande.

La déception de ce comparatif est la commande du Fazua Ride60. Si, d’un point de vue ergonomique, l’idée d’une bague pivotante nous convainc à 100 %. Ça tombe bien sous la main et c’est facile d’utilisation. Par contre d’un point de vue réalisation et fonctionnement, la commande laisse à désirer.
Je l’ai sur mon vélo perso et après un premier problème de commande qui restait bloquée, le SAV Fazua m’en a envoyé une nouvelle qui montre à son tour les mêmes signes de faiblesse. Pas de surprise sur ce vélo de test, même souci : la commande reste bloquée lorsque l’on change de mode. C’est réellement problématique, car ça vient enclencher le mode turbo alors qu’on voulait simplement monter la puissance d’un cran, ou ça vient carrément éteindre le moteur lorsque la commande reste bloquée en bas. Pour finir, le câble me parait chétif : tout fin, il se balade. Visuellement, il n’est pas bien intégré.

Prise de chargement

La prise de chargement est un point clé de la praticité et de la durabilité du vélo. La Fazua se manipule très bien mais n’est pas totalement étanche. Sur ce Haibike Lyke la prise s’est vite oxydé ce qui est regrettable. Mais on ne peut tout de même pas incriminer le motoriste car sur ce vélo la prise est mal placé. Elle se situe dans le creux du cadre. Je ne vous fais pas de dessin mais au lavage c’est l’endroit le plus exposer à l’eau. Sur mon Pivot équipé du même moteur, je n’ai pas ce problème.

La prise Mahle X Specialized est quand a elle pas très bien intégré. Elle se situe sur le coté gauche du vélo et ressort beaucoup du cadre. Sa conception en plastique dur la rend assez grossière. Elle se manipule tout de même plutôt bien grâce à un petit bouton qui permet de l’ouvrir. Cependant il est facile de l’oublier en position ouverte lorsqu’on branche le range extender ce qui l’expose davantage.

La prise de chargement Bosch est elle assez simpliste. Il s’agit simplement d’un petit cache qui recouvre la prise. Il y a un petit point noir a cette prise, elle ne supporte pas trop la boue et les grains de sable qui s’infiltre au niveau de la charnière et complique sa fermeture. Elle reste tout de même bien étanche au niveau de la prise.

Enfin, la TQ, et la rien a redire. La prise et son cache sont bien intégrés et facile d’utilisation. Mondraker l’a placé en haut du Down Tube ce qui mets la prise bien à l’abris. Le petit cache est en caoutchouc, il se clip facilement et tient bien en place. C’est propre.

Ecran

Concernant l’écran, deux écoles s’affrontent : ceux qui veulent un poste de pilotage épuré et ceux qui, tout comme moi sont des geeks et aiment avoir les informations rapidement de façon lisible.

Si l’on retrouve ces deux profils d’utilisateur donc forcément du côté des constructeurs, chacun fait des choix bien tranchés sur le sujet. D’un côté, Bosch et Fazua, et de l’autre Specialized et TQ. Tout d’abord, Bosch et Fazua préfèrent un affichage simple, sans écran, simplement avec des indicateurs : ils se basent sur un jeu de LED disposé sur le top tube du vélo qui montre le niveau de batterie restant par paliers de 10 %. Chez Bosch, ce sont des petites barrettes et chez Fazua, des points. Concernant le mode de puissance sélectionné, il est indiqué par une couleur différente selon le mode choisi. C’est simple et efficace. Fazua offre une dernière possibilité de brancher un périphérique externe sur USB-C via son système d’affichage. Cependant a-t-on vraiment besoin d’avoir plus d’informations ?

J’aurai tendance à dire « Oui » pour plusieurs raisons.
Premièrement, lorsque l’autonomie est réduite à 2 barres, j’aime savoir précisément la batterie qu’il me reste afin d’adapter le mode moteur en fonction de la fin de ma sortie. Deuxièmement, et on en reparlera plus tard, avoir la cadence de pédalage est assez intéressant lorsque l’on débute le VTTAE. Enfin, pour ceux qui veulent faire des entrainements à des rythmes particuliers, c’est super intéressant d’avoir les paramètres tels que la vitesse, la vitesse moyenne, la puissance, le dénivelé, etc. Ça évite d’embarquer un compteur en plus.

Faisons une aparté pour Bosch. Il est possible d’acheter un écran Kiox 300, Kiox 500 ou Purion 400 qui donnent la totalité des informations et pour certains d’afficher une trace GPS. Mais l’écran n’est pas intégré au vélo et peut être exposé en cas de chute (De mémoire, Rémi en a cassé un durant le test d’un Mondraker).

Revenons à notre comparatif, ici deux grands gagnants TQ et Specialized qui proposent un bel écran, superbement intégré dans le top tube. 
Le TQ donne accès à plusieurs informations définies d’usine (niveau de batterie numérique, vitesse, distance parcourue, moyennes, etc). L’écran est plutôt lisible, nous pourrions seulement lui reprocher d’être monochrome. L’affichage des modes de puissance se fait par l’intermédiaire de 3 petits cercles concentriques qui ne sont pas très explicites au premier abord, mais on s’y fait vite. Le changement de page se fait grâce à un bouton situé en bas de l’écran, qui demande de lâcher le cintre pour venir le manipuler.

Mon préféré : l’écran Mahle X Specialized offre une lisibilité parfaite, avec plusieurs couleurs d’écritures. La configuration des affichages est possible par l’intermédiaire de l’application et permet d’afficher autant d’écrans différents que souhaités. Il est possible de configurer de 1 à 3 informations par page. Le changement de mode se fait avec la commande située au guidon. Le niveau de batterie est affiché à l’aide d’un chiffre en haut à gauche. Le mode de fonctionnement est affiché lors du changement et l’écran change de couleur d’écriture.

Connectivité

Nous allons principalement parler de la connexion au GPS (autre que le téléphone que j’aborderai plus tard). Sur le FAZUA et le TQ, il est possible de connecter un GPS. Nous pouvons ainsi récupérer les informations suivantes : Vitesse, cadence, niveau de batterie, puissance moteur et pilote (Attention, sur FAZUA, suivant la version du moteur qui équipe votre vélo, vous n’aurez pas accès aux mêmes infos). Par contre, il n’est pas possible de garder son téléphone connecté en même temps que le GPS. De son côté, Specialized fait la même chose, mais autorise la connexion avec le téléphone en parallèle.

Pour Bosch, c’est tout l’inverse. Ils ont intégralement verrouillé leur Smart System. Impossible de connecter autre chose que l’écran optionnel ou un téléphone avec l’application Bosch. Nous nous retrouvons donc comme sur un musculaire avec juste les informations acquises par le GPS. Je trouve ça vraiment dommage.

Seul le moteur Fazua permet de connecter son ordinateur. Cela se fait par l’intermédiaire d’un câble USB-C connecté sur la prise de l’écran. Cette connexion nous permet de régler les différents modes moteurs, de regarder les signes vitaux du moteur (température, couple moteur, kilométrage, etc). Et surtout, elle permet de mettre à jour le software du moteur. Cela fonctionne très bien, en 5 minutes c’est fait, il suffit simplement d’une connexion internet.

Applications

La plus simple, l’application TQ: la connexion se fait facilement. Elle affiche le niveau de batterie, le kilométrage du vélo ainsi que le réglage des différents modes moteur. Le réglage est facile à faire, nous pouvons configurer 3 modes : éco, moyen et haut. Il y a trois réglages possibles : La puissance maximale délivré par le moteur de 30W à 300W ; Le paramètre assistance de 25% à 200% qui détermine l’amplification de votre puissance de pédalage ; Enfin la vitesse de déclenchement qui détermine la rapidité de l’engagement de la puissance lorsque l’on appuie sur les pédales.

Et voilà, elle ne propose rien de plus, pas d’enregistrement de sortie, pas d’affichage sur son téléphone. Rien. Pour cela, TQ laisse le constructeur proposer sa propre application (plus ou moins complète à l’image de TREK, par exemple). De plus, mon gros regret est le fait de n’avoir aucune autre information. Impossible de trouver la version du software de l’écran et donc impossible de savoir s’il y a une mise à jour à effectuer. Par ailleurs, si mise à jour il y a, elle doit obligatoirement être faite chez un professionnel.

De son côté, l’application FAZUA est bien plus aboutie, une des meilleures de ce comparatif de VTTAE light assist. Elle donne accès aux informations de santé du moteur ainsi qu’aux versions des softwares installées. Il est possible de configurer plusieurs profils de pilotage à travers la configuration des modes de puissance. Et pour cela, rien de plus simple : il suffit de répondre à un questionnaire sur le type de vélo, de sortie, de forme et de performances voulues pour que l’application nous donne une configuration personnalisée. Pas besoin de s’y connaitre en technologie, c’est hyper intuitif.

Pour ceux qui aiment aller plus loin, ce n’est pas beaucoup plus compliqué. Nous pouvons configurer chaque mode à la main : en réglant la puissance max de sortie en fonction de la puissance fournie ainsi que la vitesse de déclenchement en déplaçant les points sur la courbe.
En complément, pour ceux qui souhaitent ne pas investir dans un GPS mais avoir tout de même les informations de vitesses. Vous pouvez enregistrer votre sortie et afficher les infos en direct sur votre téléphone par cette application. Par la suite, il est possible de consulter les informations de sa sortie et de retrouver la trace GPS, le temps d’utilisation de chaque mode moteur, la cadence moyenne, la puissance du rider. Pour finir, il est également possible de retrouver la consommation du moteur, mais j’ai fait des maths et je dois dire que sur ce point, le calcul de l’application n’est pas très juste.

Étant donné que le Smart System de Bosch est totalement fermé, la marque se devait de proposer une application complète. C’est ce qu’ils ont fait, et elle est peut-être trop complète ! Je dois avouer qu’au début, nous sommes un peu perdus dans cette application, il y a plusieurs menus, sous-menus, raccourcis. Il faut du temps pour la maitriser. 
Qu’est-ce que nous propose cette application ? Dans le menu d’accueil, nous retrouvons le niveau de batterie, l’autonomie et un raccourci vers les différents modes d’assistance dans le but d’accéder rapidement aux réglages. Elle propose des modes préenregistrés ainsi qu’un odomètre.
Les modes moteurs sont facilement modifiables. Et si vous souhaitez sauvegarder votre sortie, vous n’avez pas le choix, il faut utiliser l’application dédiée. Vous pouvez enregistrer votre sortie et afficher les infos en direct sur votre téléphone par cette application. Par la suite, vous pouvez consulter l’ensemble des informations de votre sortie et ainsi trouver la trace GPS, le temps d’utilisation de chaque mode moteur, la cadence moyenne, la puissance du rider, etc. Par contre, lors de mes différents tests, à chaque sortie, l’application a perdu la connexion avec le moteur… nous nous retrouvons donc sans aucune information. J’ai même dû relancer l’application. D’ailleurs, si vous avez un Android, l’application est bien moins performante et a davantage de bugs.
Dans les plus que n’ont pas forcément les autres (sauf Mahle X Specialized), il est possible de verrouiller le vélo. Attention tout de même, sur cette fonction Elock : on ne peut pas avoir plusieurs vélos sur le compte. Il est possible que vous rencontriez des problèmes lorsque la fonction est activée et que vous supprimez le vélo du compte. Pour finir, grâce à cette application, il est possible de mettre à jour le moteur.

Pour l’application mon coup de cœur va à celle du Mahle X Specialized. Très complète, vous pourrez y retrouver la santé du vélo (moteur/batterie). L’application propose 3 pré-réglages intéressants, il est également possible de les modifier par l’intermédiaire de points sur un graphique. Un didacticiel visuel explique tout ça. Elle permet aussi d’activer un mode de fonctionnement intelligent : Smart Control. Vous me direz, « tout comme le eMTB de chez Bosch ». Eh bien, pas vraiment, et si l’idée est séduisante, j’ai vite arrêté de l’utiliser. Pour activer le mode, c’est assez long, il faut rentrer dans l’application et saisir les informations de la sortie prévue : distance, dénivelé et batterie restante souhaitée. Le logiciel vient donc calculer une assistance moyenne sur tout le parcours. Mais rien de vraiment intelligent comme sur le Bosch, cela bloque juste la puissance max.
L’application donne accès au paramétrage de l’écran avec les différents affichages ainsi qu’à un système de verrouillage du vélo par code et surtout elle permet la mise à jour des software si besoin. Là où elle sort vraiment son épingle du jeu, c’est dans le domaine de l’analyse après la sortie. C’est là que mon côté geek prend le dessus. Nous avons accès à toutes les données fournies par le moteur, et elles sont précises, sous forme de tableau, mais il est aussi possible de le voir sous forme de graphique où on sélectionne les courbes à afficher.

Bruit

Allez, on commence à rentrer dans le vif du sujet. Rouler avec un bruit incessant de zuizuizui dans les oreilles n’est jamais agréable. Il est assez facile de classer les moteurs à l’oreille et sans sonomètre. 

Au roulage, le plus bruyant est le Specialized, il émet un bruit continu qui peut être gênant. Ensuite, le Bosch pour lequel je m’attendais à bien pire. Suivant si on appuie comme une mule (Hugo) ou doucement (moi), le bruit n’est pas le même. Le moteur est bruyant uniquement lorsqu’on appuie fort sur les pédales et en mode sport. En balade, il est assez silencieux. Dernier point sur ce Bosch SX : en descente, il y a toujours ce bruit de claquement dans le moteur. 

Vient ensuite le FAZUA qui, à la bonne cadence, est assez silencieux ; cependant, quand on lui en demande beaucoup, il se fait entendre. Pour finir, le grand gagnant : le TQ. Il est très silencieux dans son fonctionnement, on ne l’entend pas, c’est hyper agréable. On l’entend seulement un peu lorsqu’on le sollicite à fond, mais même là, le bruit reste contenu.

Puissance et fonctionnement

Ne gardons pas le suspens plus longtemps. En tant que scientifique, j’ai épluché les chiffres et j’ai envie de dire qu’ils parlent d’eux mêmes. Les résultats devraient être sans surprise. Mais chez enDHurobike, on aime tester. Pour vérifier tout ça, nous avons opposé les 4 moteurs dans une montée. Elle se compose de deux sections un coup de cul bien raide pour commencer puis une portion moins pentue jusqu’en haut de la spéciale. On a missionné notre Hugo national pour cette épreuve : pas plus vite qu’à fond.

Résultats : bien que cette fois ce ne soit pas très scientifique, les temps et les sensations du pilote donnent le ton. Le TQ et le Mahle X Spe font course égale, avec 1’40″87 pour le Mahle et 1’40″01 pour le TQ. Se sont les 2 plus lents. En haut de la spéciale, Hugo était mort… Pour autant, le Spe donne l’impression d’être plus présent, il faut moins donner de soi pour avoir de l’assistance. Il a plus de dynamisme à la relance. Cela dit, la roue arrière du Spe est en 27,5″ et j’ai du mal à dire si cette différence à la relance vient du moteur ou de la taille de la roue arrière.
Dans son fonctionnement, le TQ est la Rolls de l’assistance pour vélo : il assiste tout en douceur. Au point où on a l’impression de ne pas en avoir. Comme si on avait perdu 20 kgs, si on était en grande forme sur un vélo d’à peine 10 kgs. C’est le moteur qui donne la meilleure sensation au pédalage. Mais qui donne le moins d’assistance en retour. Je l’ai à 90 % du temps roulé à fond et, pour autant, on sent que ça ne monte pas tout seul. Sur mes tests de grosses montées techniques, j’ai échoué à chaque fois.

Je classerais le moteur Mahle X Spe pas loin en terme de sensation au pédalage, mais avec plus de pêche et plus de puissance. C’est certain, on appuie moins fort pour aller à la même vitesse dans les montées. C’est pour moi le niveau de puissance minimum que j’attends d’un VTTAE.
Je l’ai souvent roulé autour de 60 % de puissance. Avec le mode TCU qui permet de varier la puissance par palier de 10 % plutôt que d’utiliser les 3 modes prédéfinis. Je trouve que cela apporte de la fluidité, on peut mettre la juste puissance dont on a besoin au moment présent. Il est dynamique et à la relance, on sent que le moteur est là pour assister, ça donne un côté plus joueur que le TQ. Sur mes tests de montées techniques, il ne s’est pas si mal débrouillé malgré sa roue de 27,5″ à l’arrière. Mais je ne suis pas arrivé en haut par manque de pêche : de couple.

Reste à départager le Fazua du Bosch. Avec le Fazua : 1’30″06. 10 secondes de mieux. On le sent : on a une assistance plus présente, ça relance plus fort, ça grimpe plus vite. Il y a même un mode boost, de 12 secondes maximum, disponible pour en donner encore plus ! Et je peux vous dire que, grâce à ce mode, on se permet de monter des côtes comme si on était sur un gros élec. D’ailleurs, j’ai un Fazua sur mon vélo perso, il a donc été ma référence pour choisir une montée technique réalisable pour ce comparatif.
Quelque soit le mode, l’assistance nous pousse et c’est assez plaisant à rouler avec un bruit contenu. Pour moi, c’est le niveau de puissance idéal pour cette catégorie : elle donne assez d’assistance pour aller s’amuser dans de grosses montées tout en ne consommant pas excessivement. La puissance est bien distribuée lorsque nous sommes dans la bonne zone de cadence de pédalage, au-dessus de 70 tr/min. Sinon, le moteur donne quelques à-coups. Lors des sorties roulantes, on ne le sent pas, mais dès que ça devient technique avec des relances, on sent ce défaut, pas vraiment handicapant dans le fonctionnement, mais pas très agréable.

Avec le Bosch, 1’18″33. Il met 12 secondes au 2ᵉ et 22s aux derniers ! C’est un monstre. Lorsqu’on lui en demande, qu’on appuie sur les pédales, le Bosch nous le rend bien. La puissance est là, on a presque l’impression d’être sur un gros VTTAE. Ce moteur est agréable à rouler, c’est un fonctionnement assez linéaire. Il permet tous types de sorties. Il a 2 visages, comme dirait Hugo. On peut se promener avec, sans forcer. Il assiste paisiblement et grimpe très bien, il suffit simplement d’avoir une cadence de pédalage assez élevée. Et d’un autre côté, on peut se faire une sortie sportive, en appuyant fort sur les pédales. Dans ce cas, le vélo donne d’autant plus de puissance en retour et monte à vitesse grand V.
Les 600 W d’assistance avancée par la marque n’arrivent pas tout seuls non plus. Il faut aller les chercher à la force des jambes avec une bonne cadence de pédalage. Lors du test de montée technique, je n’ai pas de suite réussi. J’ai échoué le premier passage non pas par manque de puissance, bien au contraire. Le jour où j’ai fait mes tests avec le moteur Bosch, le terrain était gras et j’ai perdu le grip sous la puissance du moteur. Après 2/3 tests avec une assistance moindre et un meilleur placement sur le vélo, je suis arrivé en haut.
Il assiste bien plus que le Fazua, mais il faut en donner plus pour l’obtenir. Le moteur Bosch a pour particularité d’avoir une assistance qui perdure quelques millisecondes après l’arrêt du pédalage afin d’aider au franchissement : l’Extended Boost. Certains aiment beaucoup ; personnellement, je ne suis pas très fan, cela demande plus de maitrise de la puissance moteur que les autres.

Autonomie

Voilà un chapitre qui intéresse tout autant que la puissance. Attention, quand on parle d’autonomie, plein de facteurs entrent en jeu, et ce qui est vrai pour nous aujourd’hui sera surement différent pour un autre profil de pilote sur un autre terrain. Vous l’aurez compris, les chiffres communiqués ci-dessous vous sont donnés à titre indicatif et surtout de comparaison entre nos 4 opposants. Nous avons, Hugo et moi, en référence une boucle test de 23 km avec environ 600 à 700 m de D+.

Pour une fois, les chiffres ne traduisent pas vraiment ce qu’il se passe sur le terrain. Avec le TQ et sa batterie de 360 Wh, je n’ai pas pu terminer ma boucle. Le manque de puissance m’a obligé à rouler à fond, ce qui l’a fait consommer davantage. Pour Hugo, c’est aussi le TQ qui a eu la moins bonne autonomie. Heureusement, le TQ dispose d’un range extender de 160 Wh. Pour moi, il est indispensable à ce moteur. Car les sorties se sont révélées trop courtes à mon goût avec ce vélo.

Étonnamment, avec seulement 320 Wh de batterie avec le moteur Mahle X Specialized, j’ai pu finir ma boucle avec 10 % de batterie, j’ai roulé en moyenne à 60 % de puissance et à 100 % dans les montées. Tout comme moi, il restait 10 % de batterie à Hugo à la fin de sa boucle. Nous avons trouvé que le moteur avait une consommation raisonnable. De plus, pour les plus gourmands d’entre nous, il existe également un range extender de 160 Wh.

Le Fazua Ride 60 a des réserves avec sa batterie de 430 Wh, il me restait environ 30 % de batterie à la fin de ma boucle. Il ne dispose pas de range extender, même si la marque l’annonce comme arrivant.

Le Bosch SX dispose d’une batterie de 400 Wh et ne consomme pas tant que ça, vu la puissance délivrée : 600 W max. À la fin de la boucle, il me restait 24 % de batterie. Tout comme pour le gros moteur Bosch CX, la marque allemande propose un range extender de 250 Wh, ce qui donne 650 Wh au total, équivalent aux batteries des gros VTTAE de 1ʳᵉ génération.

Résumé : Forces et faiblesses

Le plus agréable de tous reste le TQ, nous avons l’impression qu’il n’y a pas de moteur, tellement l’assistance est bien intégrée. C’est hyper fluide, quelle que soit la cadence, mais ça manque un peu de puissance et surtout d’autonomie. Le range extender pourra combler ce manque, il est quasi obligatoire pour faire sa sortie sereinement. Pour finir, l’ergonomie globale de ce TQ tout comme l’application sont simples et efficaces.

Le Mahle X Specialized, qui lui aussi se montre réservé, a tout de même un peu plus de dynamisme. Cependant, s’il est discret dans son assistance, ce n’est pas vraiment une étiquette qui lui convient tant il est bruyant. Ça en est presque pénible. Par contre, c’est un sans-faute pour l’ergonomie et l’application. L’autonomie est étonnante pour une si petite batterie. Toutefois, le range extender est disponible pour les plus anxieux.

Le FAZUA, quant à lui, nous donne quelques à-coups lorsque nous sommes sous la cadence de pédalage optimale, mais reste un bon moteur avec une bonne puissance, un bruit acceptable et une très bonne autonomie. L’ergonomie est perfectible mais dispose d’une bonne application.

On finit par le plus puissant, le Bosch. Lorsque le SX tourne, impossible de ne pas le sentir tellement il watt ! Il n’est pour autant pas désagréable. Ces 2 visages vous donneront le choix entre balade tranquille et sortie sportive. Son autonomie est surprenante vu la puissance disponible. Ce Bosch Performance Line SX se fait plutôt discret tant qu’on ne tape pas à fond dedans. Niveau ergonomie, elle est simple et efficace tout comme le TQ. (NDLR : un écran qualitatif et lisible de type Shimano a fait son apparition depuis nos essais, avec toutes les informations nécessaires : le Purion 400) Seuls les geeks pourront reprocher au système le fait qu’il soit fermé.

Quel est le meilleur moteur pour nous ?

Pour conclure : le vélo à assistance légère parfait n’existe pas encore. Il faudrait un comportement moteur et le silence du TQ, couplé à la puissance du Fazua ou du Bosch, mais également l’ergonomie du Bosch et enfin le software du Mahle X Spe. Mais d’ici peu, avec les multiples acteurs qui s’intéressent au segment (ZF fabricant de boites de vitesses automatiques pour voitures ; DJI et autres), je suis certain qu’on va voir arriver sur le marché de super produits encore plus aboutis. À l’heure actuelle, dans son fonctionnement global, mon préféré est le Fazua. Il dispose d’assez de puissance pour se challenger en montée technique, mais pas trop afin de garder un côté sportif, en plus l’autonomie est plus que correcte.
Pour Hugo, c’est le Bosch SX pour son punch proche de celui d’un gros VAE, mais le TQ a aussi sa carte à jouer pour son côté hyper naturel.

Quel est le meilleur moteur pour vous ?

Nous sommes 2 testeurs différents et nos coups de cœur ne vont pas aux mêmes moteurs. De plus, notre belle France nous offre une large diversité de terrains de jeux. Le VTTAE à assistance légère qui nous correspond le mieux sur notre terrain n’est peut-être pas celui qui le sera pour vous et votre terrain. Voici quelques questions à vous poser afin de vous orienter vers le meilleur choix :

• Est-ce que je suis en forme ou pas ? Est-ce que mon kiff est d’appuyer sur les pédales ou pas ?
• Est-ce que je veux monter comme une fusée ou juste balader ?
• Quel est mon terrain de jeu ? Plat – moins besoins d’assistance ; Vallonée – moteur qui passe partout ; Montagneux – Besoin de puissance et d’autonomie
• Quelle distance et quel temps font mes sorties habituelles ? Autonomie de la batterie
• Est-ce que je veux un vélo hyper agile proche d’un musculaire ou plutôt un rail hyper stable ? Poids
• Est-ce que je vais rouler avec d’autres eLight et musculaires ou est-ce que je vais rouler avec des VTTAE full power ? Puissance
• Est-ce que vous êtes un geek fou des stats et accro à Strava ?

Si vous en avez la possibilité, rapprochez-vous de votre marchand de cycles local et demandez-lui s’il a des BikeTest, rien de mieux qu’un essai terrain. 

Et les vélos dans tout ça ? On en pense quoi ?

Nous avons pour ce comparatif de VTTAE LightAssist 4 beaux vélos. Le Cube équipé du moteur Bosch marche bien, mais manque certainement de caractère. Le Haibike est un véritable playbike, mais malheureusement, il perd des points à cause de la commande du Fazua.

Mais des 4 vélos testés, 2 sortent du lot. Lors de ma 1ʳᵉ sortie avec le Mondraker Neat, j’ai tout de suite écrit à Hugo : « J’en veux un ! « . Le châssis et surtout cette cinématique Zero suspension system fonctionnent extrêmement bien. Très joueur, je l’ai adoré, mais pour ma forme physique, le moteur est limite en puissance (à retrouver la news du vélo écrite ici et la vidéo de l’essai sur notre chaine Youtube). Puis j’ai essayé le Specialized Turbo Levo SL (la news écrite à retrouver ici et l’essai vidéo ici). Et là, j’ai adoré. Le format mullet y est sans doute pour quelque chose : c’est un super vélo très joueur et vif, son seul défaut : le bruit.