L’enduro, c’est l’essence même du VTT engagé : des montées exigeantes, des descentes techniques et une bonne dose d’adrénaline. Mais pour affronter les terrains les plus exigus, encore faut-il choisir la bonne monture ! Entre géométrie, cinématique, débattement, composants, les VTT enduro musculaires n’ont jamais été aussi variés et performants.
Dans ce comparatif exclusif, nous avons testé et analysé les modèles les plus en vue du marché. Maniabilité, stabilité, rendement, fun, finition… Nous avons poussé chaque vélo dans ses retranchements pour vous livrer un verdict clair et détaillé. Prêts à trouver le VTT idéal pour dévaler les sentiers les plus engagés ? Suivez les guides !
Le comparatif VTT Enduro 2024/2025
Neuf marques emblématiques du segment gravity nous ont envoyé leur plus beau Enduro. Nous les avons poussé dans leurs retranchements afin d’identifier quel enduro convient à quel pilote.
Entre Marin Bike, Pivot, Transition, Propain, Specialized, Ibis, Mondraker, Lapierre et Scor ; nous avons réunis les 9 marques principales en Enduro. Ils nous ont envoyé leur modèle phare de la discipline et je peux vous dire que ça envoie du lourd. De la compétition au freeride, il devrait y en avoir pour tout le monde.

L’évènement
Un tel comparatif, ça ne sort pas de nulle part. Vous devez vous en douter, mais de longues heures ont été passées sur les vélos. Ce comparatif se décompose en deux parties, une première phase de test à la maison. Toute l’équipe enDHurobike s’est mise au travail et, sur plus de trois mois, nos testeurs chevronnés ont roulé, roulé et reroulé ces 9 vélos sur leurs sentiers habituels dans l’objectif de les connaitre sur le bout des doigts.
Puis arrive la phase la plus intéressante. Vous le savez surement, mais notre kif, c’est de partager des moments forts avec notre communauté. Nous avons donc invité, à travers un jeu concours, deux abonnées de la chaine Youtube à participer à cet événement final. Sur 4 jours, nous avons enchainé les rotations chronométrées en montée comme en descente ainsi que scruté les finitions et les aspects pratiques. Avec un seul objectif en tête, décrypter ces vélos dans les moindres détails pour vous donner LE verdict.

La fine équipe
Quatre testeurs enDHurobike se sont donc collés aux essais long terme. Max le bûcheron, mais surtout le cerveau de ce beau projet et sans doute le plus expérimenté dans le test de « gros vélo » ; Rémi le Docteur : il connait tout sur tout et adore analyser avec son approche méticuleuse les machines ; Marc le Racer : pas là pour tourner les pouces, il est toujours partant pour envoyer du lourd ; Adri le jardinier : jamais le dernier pour dire des conneries, il est sans doute le plus novice, mais attention, je vous mets au défi d’avoir son ressenti sur le terrain.
Bref, ils ont bien révisé, et grâce à eux, notre analyse sera poussée jusque dans les plus petits détails.




Pour la deuxième phase, comme je vous l’ai mentionné, nos compères ont été rejoints par deux abonnés. Plus il y a de fous, plus on rit, mais surtout, plus il y a d’avis, et plus notre comparatif devient pertinent. Nos deux abonnés viennent en plus élargir le spectre de riders de l’équipe puisqu’ils ont deux profils très différents. Tout d’abord, Quentin « le Freerider », il nous vient des contrebas du Vercors et, lui, ce qu’il aime, c’est descendre fort et avec style. Mais, surtout ne lui parle pas de montée, il va faire une tachycardie. Puis Mattis, le Poitevin des montagnes, le seul au mollet tondu parmi nos 6 testeurs. Crosseux retraité, son kif, c’est les grandes sorties en montagne. Bon, je pourrais continuer de vous le décrire à la troisième personne, mais ça commence à me gêner de parler de moi ainsi. XD
PS : Oui, oui, après ce beau projet, je suis rentré dans l’équipe et me voilà maintenant en train de vous écrire ce bel article.


Et pour finir : notre Denis Brogniart à nous !
On ne vous le présente plus, Hugo. Sa mission : présenter, animer et lancer les rubriques tout le long de ce projet dans l’objectif de clarifier et de ne rien oublier de ce que nos pilotes ont pu analyser et ressentir !

Une terre de VTT

Pour accueillir un tel événement, il nous fallait une terre de VTT. C’est donc en Haute-Savoie, dans la vallée du Haut-Giffre, que nous nous sommes retrouvés. Plus précisément, nous avons été accueillis à Morillon, une petite station attachée au Grand Massif. Ce domaine non loin des Portes du soleil est en plein développement. Au contraire de son voisin, les pistes y sont plus naturelles et axées sur l’enduro. Parfait pour notre comparatif.


Les CHALLENGERS
Marin Bike Alpine Trail XR AXS
- Cadre Aluminium
- Roues Mullet compatible 29″
- Débattement avant de 170mm
- Débattement arrière de 160mm
- Cinématique 4 Bar Linkage
- Tarif de 5 945€
- Poids vérifié 17.3 kg


Scor 4060 LT GX
- Cadre Carbone
- Roues 29 pouces
- Débattement avant de 170mm
- Débattement arrière de 160mm
- Cinématique à Point de Pivot Virtuel
- Tarif de 6 999€
- Poids vérifié 14.7 kg
Propain Tyee 6 CF
- Cadre Carbone
- Roues 29 pouces compatible Mullet
- Débattement avant de 170mm
- Débattement arrière de 160mm
- Cinématique PRO10
- Tarif de 6 104€ + 100€ de transport
- Poids Vérifié 16.2 kg


Transition Spire Carbon GX
- Cadre Carbone
- Roues 29 pouces
- Débattement avant de 170mm
- Débattement arrière de 160mm
- Cinématique 4 Bar Linkage
- Tarif de 7 999€
- Poids vérifié 15.4 kg
Mondraker Superfoxy Carbon R
- Cadre carbone
- Roues 29 pouces
- Débattement avant de 170mm
- Débattement arrière de 160mm
- Cinématique Zero Suspension System
- Tarif de 6 899€
- Poids vérifié 16.3 kg


Specialized Enduro Expert
- Cadre carbone
- Roues 29 pouces
- Débattement avant de 170mm
- Débattement arrière de 170mm
- Cinématique FSR 6 Bar Linkage
- Tarif de 7 200€
- Poids vérifié 16 kg
Pivot Firebird Pro XT/XTR
- Cadre carbone
- Roues 29 pouces
- Débattement avant de 170mm
- Débattement arrière de 165mm
- Cinématique DW-Link
- Tarif de 9 399€
- Poids vérifié 15.1 kg


Ibis HD6 XT
- Cadre carbone
- Roues Mullet
- Débattement avant de 180mm
- Débattement arrière de 165mm
- Cinématique DW-Link
- Tarif de 9 699€
- Poids vérifié 15.7 kg
Lapierre Spicy CF8.9
- Cadre Carbon
- Roues Mullet compatible 29″
- Débattement avant 180mm
- Débattement arrière 170mm
- Cinématique 4 Bar linkage + High Pivot
- Tarif de 6999€
- Poids vérifié 16.1 kg en taille M


Pour limiter les biais, l’ensemble des marques nous ont envoyé des vélos avec des équipements sensiblement similaires. Nous avons souhaité pousser le trait jusque dans les détails en équipant l’ensemble des vélos avec la même monte de pneus pour limiter les disparités venant d’un équipement catégorisé comme « consommable ». Pour cela, on s’est référé à notre Grand Comparatif Pneus (à retrouver ici) pour choisir le combo élu meilleurs pneus pour la Race. Nous avons donc chaussé des pneus Schwalbe, avec un Magic Mary à l’avant en gomme Ultra Soft et en carcasse Super Trail et à l’arrière un Big Betty en carcasse Super Gravity et en gomme Soft.


Vous pouvez d’ailleurs les retrouver à des prix très attractifs chez notre partenaire Cycletyres !

Avec le code ENDHUROBIKE10 vous pourrez bénéficier d’une remise de 10% supplémentaire sur vos pneus VTT favoris !
Pourquoi ces 9 VTT enduro ?

Nous avons sélectionné ces 9 VTT chez les marques qui nous semblaient les plus pertinentes sur le secteur enduro. On aurait aimé réaliser un comparatif avec 30 vélos. Mais, premièrement pour des raisons de logistique nous étions limité dans le nombre de participant à notre projet; et certaine marque avec qui on aurait aimé travaillé sur ce projet n’était pas forcément enclin à prendre part au comparatif.
La méthode
Pour ce grand comparatif VTT enduro, nous nous sommes appuyés sur notre méthode habituelle des BikeTest. Nous avons confronté les 9 VTT sur 5 domaines plus ou moins larges qui permettent de les caractériser, de les cibler et de les identifier. La finition et l’aspect pratique étaient nos premiers critères. Nous avons scruté dans les moindres détails nos machines et nos testeurs long terme ont pu laisser parler leur expérience de ride. Puis nos 6 juges ont été conviés à voter pour la Miss Enduro 2024. Et enfin, ce qu’on attend tous : le terrain. Nous avons commencé par la montée en établissant des chronos grâce à Freelap, puis nous avons fini par la descente avec également des chronos, mais surtout plein de petites notes pour discuter des caractères et comportements de chacun.
Lançons les hostilités !!!

Finition & Praticité
Pour la finition et la praticité, nous avons établi un système de top et de flop où chacun note ce qu’il aime et n’aime pas sur chaque vélo. Chacun a également noté les vélos pour établir un classement. Voici ce qu’il en est ressorti !


Le Mondraker SuperFoxy R est le moins bien noté sur cet aspect avec un 4,7/10. Niveau top, on retrouve un grand espace pour le porte-bidon et un maintien des gaines très performant. Cependant, nous avons noté davantage de flops sur ce vélo, avec le raccord de peinture entre le mat et le brillant véritablement grossier. Les protections sont minimalistes sous le down-tube et surtout au niveau de la base et derrière le plateau. Enfin, dernière remarque : les durite de frein et dérailleurs sortent sous le boitier de pédalier, ce qui les exposent aux arrachements !



Le Propain Tyee 6 arrive en 8ᵉ position avec une note de 5,7/10. Il est très bien protégé au niveau du passage de chaine et du DownTube. Le passage des gaines est bien intégré au niveau de la douille de direction. Passage obligatoire par le dessus et non par un trou dans le cadre. Enfin, il y a la possibilité de mettre un grand bidon et un porte-accessoire. Pour les points négatifs, c’est essentiellement sur le kit de personnalisation. Chez Propain, il est possible de choisir sa peinture, la couleur d’écriture de la marque et du logo. Mais cet ensemble est fragile. La peinture se raye vite et l’écriture et le logo sont simplement des stickers collés sur le cadre : Pas top. Il faudra bien penser à mettre un film de protection.



Ensuite, le Transition Spire avec une note de 6,9/10. En positif, il a l’emplacement pour un grand bidon et un porte-accessoires tout comme le Propain. Son passage de gaine est entièrement guidé et sa durite de frein arrière est externe. Ce dernier point est discutable pour un top ou flop, c’est pour cela que nous l’avons mis dans les deux. Les freeriders casseurs de matos y verront là quelque chose de pratique pour faire la méca, et les autres y verront une finition bâclée : nous étions partagés. Enfin, il faut noter une peinture salissante et un pied d’amortisseur encastré dans le cadre difficile à nettoyer.



En 6ᵉ position, le Lapierre Spicy avec une note de 7,6/10. Cette nouvelle génération de Spicy a largement progressé dans ce secteur. On retrouve une très belle peinture mate. Il est parfois difficile de la nettoyer quand la boue s’est bien incrustée, mais elle est résistante et de très bonne qualité, on ne peut donc lui en vouloir. Il est bien pensé avec une box et un passage de gaine au choix dans la direction ou dans le cadre. Enfin, le Downtube est véritablement bien protégé avec, en haut, une protection pour pick-up, un patch sous le boitier de pédalier et le couvercle de la box interchangeable qui prolonge la protection sous le downtube.
Malheureusement, comme souvent chez Lapierre, leurs très bonnes idées sont mises à mal par une réalisation un peu bâclée. Le cache de la box ne fit pas bien et le système d’accroche est tombé en mille morceaux au bout de la 5ᵉ ouverture. Il faut également noter que la vis permettant le passage de point de pivot bas à haut est très fragile. Dès notre premier essai de passer d’une configuration à l’autre, l’empreinte T25 de la vis a lâché (fragilité reconnue chez Lapierre). Enfin, la protection de base semble généreuse au premier abord, mais trop légère derrière le plateau ou la chaine est venue martyriser la peinture.



Ensuite vient le Marin Alpine Trail XR, un VTT globalement très réussi et c’est le seul en aluminium de notre comparatif. Nous lui avons attribué la note de 7,8/10. Le passage des gaines est très propre. Il a été retravaillé par rapport à l’ancien modèle. Les protections sont très généreuses et esthétiques. Elles rappellent l’Univers Marin avec des petits sapins. On retrouve une box ultra-pratique inspirée de celle de Specialized, un emplacement pour un grand bidon et un porte-accessoires.
Bien que ce soit le seul aluminium, on va parler de ses soudures. Elles sont très bien réalisées au niveau de la jonction du DownTube, du TopTube et de la douille de direction. Par contre, autour de l’amortisseur, elles sont assez grossières et pas très régulières. C’est dommage. La peinture est très flashy et donne un look qu’on aime ou qu’on n’aime pas, mais ce qui est sûr, c’est qu’elle est fragile et sujette aux éclats.



La médaille en chocolat revient au Pivot Firebird avec une note de 8,2/10. S’il ne monte pas sur le podium, c’est sans doute parce qu’il pèche légèrement sur la praticité. Niveau finition, c’est un sans-faute, le passage des gaines est propre. Il est ultra bien protégé, la peinture est qualitative et le rendu est globalement premium. On retrouve deux portes accessoires et l’espace pour un grand bidon ; par contre, il n’a pas de box.



Sur la deuxième et la troisième marche du podium, on retrouve deux vélos ex æquo que l’on a départagés par un vote à main levée. Et donc, en troisième place, je nomme le Ibis HD6 avec la note de 8,8/10. Ce Ibis HD6 a exactement les mêmes points forts et faibles que le Pivot, à une exception près : la biellette est usinée dans la masse et la visserie anodisée donne un rendu encore plus qualitatif.



En deuxième position, le Scor 4060LT avec donc la même note de 8,8/10. Il a un rendu global très qualitatif avec des détails et une décoration très bien réalisés. La câblerie est simple et discrète. Les protections sont énéreuses. Aucune trace d’impact n’est à déclarer. On retrouve un porte-accessoires et une box. Cette box n’est pas la plus grande que l’on ait sur ces vélos, mais elle a le mérite d’être là et de permettre de ranger des pièces de rechange. Un point négatif est à signaler au niveau de la cinématique : elle ramasse beaucoup de boue et est très pénible à laver.



Enfin, le grand gagnant : le Specialized Enduro noté 9,5/10. Il a fait l’unanimité parmi tous nos testeurs. La qualité de la peinture est remarquable. C’est sans doute le vélo qui avait le plus de kilomètres au compteur et pourtant, c’était l’un des moins marqués de ce comparatif. Il est très bien protégé sous le downtube et au niveau des bases. Le passage des gaines est guidé d’un bout à l’autre. La boxe fait toute la longueur du downtube, elle a une contenance inégalable et est très facile à manipuler. Et pour finir, on retrouve le petit outil Swat bien utile dans la direction. Ce vélo est pensé dans les moindres détails, il n’y a rien à redire !



Le look
Pour parler du look, nous avons procédé à un petit jeu histoire de dynamiser la chose. On le sait, rien de plus subjectif que le gout et les couleurs, mais on a quand même demandé à nos 6 juges ce qu’ils en pensaient. Pour cela, nous avons réalisé des confrontations en duel en mode « roi du terrain », le gagnant de la manche précédente affronte le challenger suivant. Il est important de préciser que l’ordre d’entrée des vélos en jeu a été fait de façon aléatoire.


Dans ce challenge, nous avons élu sur une égalité parfaite, 3 voix partout, deux Miss VTT Enduro 2024 : le Propain Tyee 6 CF et le Lapierre Spicy. Deux autres vélos ont fait le tri avant eux en évinçant la concurrence : le Specialized Enduro et le Scor 4060LT.


Le Terrain
Fini de faire mumuse, passons aux choses sérieuses. Comme je vous l’ai annoncé dans notre méthodologie, nous avons confronté ces 9 vélos au chronomètre dans le D+ et dans le D-. Pour récupérer ces temps, nous avons fait appel à Freelap, qui permet, grâce à deux boitiers et un transpondeur par vélo, d’avoir nos chronos. Mais surtout, lors de ces runs, on a pris des notes de nos sensations à leur guidon afin de détailler pourquoi on a préféré un vélo à un autre. Chez EnDHurobike, c’est L’école des fans. Avec le travail de tous les ingénieurs présents chez les marques, on est persuadé qu’il n’y a pas de mauvais vélo. Il y a juste des tempéraments et des comportements de vélo différents qui conviennent plus ou moins à des styles de pilotage, niveaux et pratiques différentes.


Le D+
Pour comparer nos 9 machines en montée, nous avons sélectionné un sentier type liaison d’enduro. Chemin large en début de section avec une pente modérée et un terrain plutôt lisse. Puis un chemin plus étroit, dans les cailloux roulant et avec plus de pente en fin de section. En moyenne, nos pilotes ont tourné entre 2 minutes 30 et 3 minutes sur cette montée. De vraies différences ont pu être observées et les sensations n’ont rien à voir d’une machine à l’autre.

Face au chronomètre, il y a 5 vélos qui se tiennent dans un mouchoir de poche et 4 qui se démarquent dans le positif comme dans le négatif.


On va commencer avec la lanterne rose, dit : le Marin Alpin Trail XR. C’est le vélo le plus lent et de loin. Malgré une assise très redressée et confortable, il n’est vraiment pas pensé pour pédaler. Sa cinématique est très souple et ses 17,3 kg ne jouent pas en sa faveur. Le coil n’y est certainement pas pour rien, on sent le vélo travailler à chaque coup de pédale et dissiper toute l’énergie qu’on a peiné à lui donner. Ceci étant dit, ça lui confère un très bon grip.


Vient ensuite le Lapierre Spicy. Tout comme l’Alpin Trail, il est muni d’une roue arrière en 27,5 pouces qui ne l’avantage pas. On le sait, la petite roue arrière dynamise le vélo sur un départ arrêté, mais une fois lancé, on perd en inertie et donc en efficacité. Cependant, à son guidon, nous n’avons pas la sensation de retenue désagréable du Marin, mais il faut avouer que ce n’est tout de même pas une flèche.
Le Specialized Enduro se positionne en 7ᵉ place au port du tir groupé de Transition, Propain, Scor, Mondraker et Ibis. Avec le Specialized, la moyenne de nos 6 testeurs est de 2 min 39 s. L’Enduro est un pédaleur correct qui, une fois au rythme, monte convenablement. Sa douille de direction basse permet d’avoir une position sur l’avant du vélo, ce qui permet de gagner un peu en efficacité ; cependant, le Coil le pénalise. Il ne faut pas être trop énervé à son guidon et vouloir relancer à chaque virage, sous peine de dépenser beaucoup d’énergie pour pas grand-chose.



Le Transition Spire, le Propain Tyee 6 CF et le Scor 4060 LT forment le milieu de tableau. Le Scor brille par sa légèreté et sa facilité de placement sur les trails alpins. Il est davantage fait pour s’aventurer hors des pistes d’enduro avec leur remontée roulante. C’est un mixte entre allmountain et enduro. Le Transition Spire lui est bon partout, mais n’excelle nulle part en montée. Au train comme en relance, il fait le taf sans broncher. Le Propain Tyee est un peu plus capricieux que ses collègues sur les relances. Encore une fois, son montage coil donne l’impression de passer à travers le vélo lorsque l’on se dresse sur les pédales. Cependant, au train, il se montre plutôt efficace.

Le Ibis HD6 et le Mondraker Superfoxy ont tous les deux des caractères bien trempés. C’est assez étonnant de voir ces deux vélos en haut du classement, car ils ont tous les deux un petit quelque chose qui d’habitude nous font penser à des vélos moyens dans le D+. Le Superfoxy a un angle de tube de selle très ouvert, souvent source d’inconfort, et le HD6 est monté en mullet. Cependant, le Mondraker est ultra rigide avec une position sur l’avant du vélo permettant une transmission optimale de chaque watt délivré. Le Ibis est lui aussi très rigide, avec un avant plutôt bas, mais il est surtout ultra dynamique grâce à sa petite roue arrière. Nous avons eu un peu de mal à l’expliquer, mais par rapport aux autres vélos en mullet, nous n’avons pas ressenti ce manque d’inertie.


Enfin, le Pivot Firebird : la fusée. Il est véritablement bon partout dans le D+. Que ce soit en relance ou au train, on se sent et on est rapide avec ce vélo. La rigidité est dans le gène de ce vélo : chaque coup de pédale est efficace. La cinématique pompe très peu, mais permet tout de même de garder un très bon grip : c’est un sans-faute.

Classement et Temps

Le D- tant attendu !
Pour discuter de ces vélos en descente nous avons décidé de dissocier 4 type de caractère que peuvent chercher un pilote : Facile et rassurant ; Fun ; Polyvalent ; Rapide. Dans l’objectif d’éclaircir les comportement de chaque vélo, nous avons regrouper plusieurs vélos qui correspondent a chaque comportement afin d’en élire un qui excelle dans le domaine.

Quel est le plus facile à rouler ?
Pour la première catégorie, à savoir, l’accessibilité et le degré de facilité du vélo, nous avons nominé 4 montures : le Transition Spire ; le Marin Alpine Trail ; le Propain Tyee ; le Specialized Enduro.
Ce sont tous les 4 des gros vélos qui mettent en confiance sur le sentier et qui ne prendront jamais en traitre.
Le Transition à un comportement plutôt docile. Il se bouge bien et est facile à mettre sur l’angle tout en étant stable. Il se démarque des 3 autres par son dynamisme. Dans cette catégorie, on a tendance à élire un vélo plutôt aseptisé qui rime souvent avec stabilité et confiance pourtant le Spire est joueur et demande qu’a faire des Bunny up et tout autre petite folie sur les bas coté.

Le Marin et le Propain ont un comportement très semblable. Ce sont tous les deux des vélos assez moue. La cinématique Pro10 du Tyee est très souple et donne une assiette au vélo assez particulière. Le boitier de pédalier est bas et le post de pilotage est assez haut ce qui positionne le pilote assez droit et donne une sensation de sécurité : il ne peut rien nous arrivé a son guidon. Tout comme le Tyee, l’Alpine Trail est très souple. Son cadre en aluminium lui donne plus de liberté latérale ce qui se traduis par un très bon grip dans les sections défoncés. C’est un vélo très prévisible et particulièrement stable qui vous accompagnera en sécurité dans toutes vos descentes quelle soit tranquille, engagé ou aérienne.


On n’a volontairement pas fait de classement dans ces catégories de comportement mais pour la facilité il y en a une qui sort véritablement du lot : Le Specialized Enduro. C’est pas compliqué aucun de nous n’a raté son run avec le Spe. C’est un vélo très clément, il est stable et malgré un empattement long et un des plus gros débattement de ce comparatif, il reste particulièrement facile à placer. L’un de ses gros points forts c’est au freinage. C’est sans doute, le meilleur de ce comparatif sur ce point. « Quoi qu’il arrive tu sais que tu t’arrêteras avant l’arbre. » dirait Rémi.

Quel est le vélo le plus fun ?
Cette catégorie est assez particulière puisque c’est souvent le déclencheur d’achat. On fait du vélo pour se marrer avec les potes ! Nous avons nominé ici 3 vélos : le Transition Spire ; le Ibis HD6 ; le Scor 4060LT.
De nouveau le Transition Spire. Comme je l’ai annoncé dans la catégorie précédente c’est un vélo joueur. Il est incisif sur les changements de direction, il a du pop et demande qu’a se mettre en travers. Mais il se démarque des deux autres par sa facilité d’accès et la confiance qu’il donne (CF la catégorie du dessus).

Scor est une marque assez particulière. L’image de marque est fondée autour du plaisir avant tout, en laissant de coté la performance. Sur notre évènement, le 4060LT a eu du mal a sortir son épingle du jeu. Les conditions météo et l’affrontement au chronomètre ne l’a pas mis en valeur. Cependant nos testeurs EnDHurobike l’ont bien poncé les mois précédent. Ce Scor 4060LT est une petite bombe. Son châssis court est un vrai régale a manœuvré dans les sentiers. Il est légé et a un très bon pop ce qui lui donne un petit coté fun dans les aires, facile a bouger.

Enfin le Ibis HD6 est celui qui ressort comme étant le plus fun de ce comparatif. C’est un vélo assez difficile à régler. Il faut le rouler avec un sag important pour tirer l’entièreté de ses capacités. C’est un vélo qui peut correspondre a un très large panelle de pilote, de pratique et de niveau. Il est super dynamique grâce à sa petite roue arrière et ne demande qu’à être envoyé en l’air. C’est le vélo pousse au crime.

Quel est le plus polyvalent ?
Du coté de la polyvalence 4 vélos sortent du lot et on va même se permettre de rajouter une petit mention pour un cinquième : le Pivot Firebird ; le Scor 4060LT ; le Ibis HD6 ; le Transition Spire. La mention spéciale est attribué au Lapierre Spicy. Max et Quentin l’ont mis en avant dans cette catégorie pour une raison bien particulière : la possibilité d’avoir deux vélos en un avec le choix du point de pivot haut ou bas. C’est une définition un peu particulière de la polyvalence mais pour les deux freerider qu’ils sont, rien d’étonnant.

Pour ne pas se méprendre, la définition de polyvalence de nos autres juges est bien plus classique. On veut des vélos bon partout. Et a ce jeu la, le Pivot Firebird a son mot à dire. On l’a vu en monté il super efficace, en descente c’est un pure sang avec du caractère. Très rigide, il faut avoir le physique pour le tenir mais c’est très certainement l’un des vélos les plus rapide et précis que nous avons pu essayer.

On retrouve également le Ibis HD6. Lui aussi est très efficace au pédalage et on l’a vu dans la rubrique précédente c’est le vélo le plus fun de ce comparatif. Attention tout de même, comme le Pivot ce n’est pas le vélo le plus facile à rouler.
Le Scor 4060LT, brille encore une fois grâce à son décalage avec la concurrence. Il grimpe bien et il est fun mais c’est surtout un super compagnon pour les aventures en montagne. Avec ce vélo on est sur un entre deux All-mountain Enduro. Il est donc véritablement polyvalent, très bon sur les sentiers, mais également correct sur les pistes travaillées de bike park.


Enfin le saint graal de la polyvalence : le Transition Spire. Ce n’est pas difficile, il est apparu dans toutes les rubriques précédentes dans le haut du panier. Il pédale très bien, il est accessible et facile tout en étant dynamique et joueur. C’est sans doute l’enduro qui peut convenir à un maximum de pilote, de terrain et de pratique. De la sortie pépère en montagne au freeride les plus engagés le Spire s’en sortira toujours de facon remarquable.

Quel est le plus rapide ?
Dernière rubrique et pas des moindre : La Vitesse.
Sur nos 6 pilotes, 4 ont été les plus rapides avec le Pivot Firebird et 2 avec le Mondraker Superfoxy. Cependant dans les moyennes la lame espagnol ne ressort pas dans les premiers rangs. La faute a un caractère très incisif et exigent, le Superfoxy ne pardonne pas. Si Max et Mattis ont été les plus rapide sur ce vélo, bon nombre de nos 4 autres compères ont finit dans les arbres avec. Quand tu enfourches le Mondraker, t’as envie que d’une chose rouler vite et au plus direct. Un vrai racer. Attention tout de même, il est très rigide et passé les 400m de D- ca devient de plus en plus dur de le tenir. Ce n’est également pas le vélo le plus fun pour ceux qui aime se mettre en travers mais pour ceux qui aime l’adrénaline et la vitesse, il a sa carte a jouer.

Le plus rapide de tous : le Pivot Firebird. Les racer ne se trompent sur son compte. C’est l’un des vélos les plus présent sur les courses. Il est extrêmement efficace. Dans les relances hormis le Mondraker aucun n’est aussi bon que lui et à la différence du Superfoxy il est plus permissif et confortable.

Le Specialized Enduro est également aux avant post dans cette catégorie. C’est en moyenne le deuxième plus rapide de notre comparatif, mais c’est surtout le vélo que choisirait 4 de de nos 6 testeurs pour s’engager sur une compétition. Son accessibilité et son confort apporte un vrai plus et même s’il perd un peu de temps sur les relances par rapport au Firebird, sa tolérance permettra d’éviter quelques chaleurs, voir chute qui ferait perdre d’avantage de temps.

Classement et Temps

Synthèse
Marin Bike Alpin Trail XR
Marin Bike Alpin Trail XR AXS
Top
- Finition et Aspects pratiques
- Facile à rouler et accessible
- Confort
- Stabilité
Moins Top
- Qualité des roues
- Peinture fragile
- Poids
- Rendement
Scor 4060 LT
Top
- Tempérament
- Maniabilité
- Finition et Aspects Pratiques
- Rendement
Moins Top
- Stabilité
- Confort
Scor 4060LT GX
Propain Tyee 6 CF
Propain Tyee 6 CF
Top
- Confort
- Stabilité
- Facile à rouler
- Rapport prix équipement
- Personnalisation
Moins Top
- Peinture fragile
- Qualité des stickers et badge
Transition Spire Carbon GX
Top
- Le plus polyvalent
- Confort
- Stabilité
- Maniabilité
- Fun
Moins Top
- Protection de base légère
- Peinture salissante
Transition Spire Carbon GX
Mondraker Superfoxy Carbon R
Mondraker Superfoxy Carbon R
Top
- Rendement
- Précision
- Rapidité
Moins Top
- Finition
- Confort
- Vélo Exigeant
- Position de pédalage
Specialized Enduro Expert
Top
- Le plus facile à rouler
- Le plus pratique
- Stabilité
- Finition
- Confort
Moins Top
- Manque de caractère
Specialized Enduro Expert
Pivot Firebird Pro XT/XTR
Pivot Firebird Pro XT/XTR
Top
- Le plus rapide
- Précision
- Dynamisme
- Rendement
- Finition
Moins Top
- Confort
- Vélo exigeant
- Tarif
Ibis HD6 XT
Top
- Le plus facile à rouler
- Le plus fun
- Dynamisme
- Stabilité
- Rendement
- Finition
Moins Top
- Tarif
Ibis HD6 XT
Lapierre Spicy CF8.9
Lapierre Spicy CF8.9
Top
- 2 vélos en 1
- Confort
- Stabilité
- Maniabilité
- Aspects pratiques
Moins Top
- Finition
- Protection de base
- Peinture salissante
Remerciements : Un Projet Collectif

Réaliser de grands projets comme celui-ci nous tient particulièrement à cœur, mais rien ne serait possible sans une équipe engagée, des partenaires de confiance et un territoire prêt à nous accueillir.
Un immense merci à CycleTyres et Schwalbe pour les pneus, les produits tubeless et l’entretien, qui nous ont permis de minimiser l’impact des montes sur notre comparatif. Merci à Freelap pour le chronométrage. Merci également à Racer, SuperTour et Specialized pour les équipements et protections, ainsi qu’à la Vallée du Haut-Giffre pour son accueil.
Enfin, un énorme merci à toute l’équipe : Max pour l’organisation, Luca, Mathieu et Laurent pour la logistique, Flo et Angelo pour les images, Hugo pour la présentation et animation de la vidéo, nos quatre testeurs EnDHuroBike et nos deux abonnés Rémi, Marc, Adrien, Max, Quentin et Mattis.
C’est grâce à vous tous que cette aventure a pu voir le jour !