IRC est une marque que nous découvrons quasiment tous avec ce test. La Inoue Rubber Company est forte de 90 ans d’expérience puisque fondée en 1926 au Japon. Nul doute que cette marque doit savoir de quoi les riders que nous sommes ont besoin. Nous avons donc reçu pour le test leur modèle MTB de référence, le IRC Tanken Racing Team. Avec un bon 2.6 aux avant-postes et un 2.3 derrière, voyons maintenant de quoi cet outisder est capable face aux plus grandes références du marché !

IRC Tanken Racing Team

Pneus VTT Enduro
Prix : 75€
Poids : 1140g en 2.6 / 1105g en 2.3

Le Tanken est donc le modèle axé DH/Enduro de la marque japonaise. La marque précise qu’il est fait pour envoyer et repousser ses limites en virage grâce à ces crampons massifs. Elle précise qu’il est polyvalent et que l’on a pas besoin de se préoccuper du terrain !

IRC Tanken Racing Team

Commençons par la gamme. Le Tanken existe en 29′ et en 27,5′. Les sections disponibles sont 2.3 et 2.6 en 29′ et 2.3, 2.6 et 2.8 pour le 27,5′ et 27,5+. Le prix se situe aux alentours de 75€ ce qui en fait un pneu dans la moyenne niveau prix. Nous avons reçu pour ce test 2 pneus en 29′ avec un 2.6 pour une monte avant et un 2.3 pour la monte arrière. Le poids vérifié par nos soins est de 1140g pour l’avant et 1105g pour l’arrière pour 1110g et 1065g annoncés respectivement. Cela en fait un pneu relativement léger dans ce comparatif avec des pneus qui dépassent parfois les 1300g. Espérons que la solidité soit suffisante !

IRC Tanken Racing Team
IRC Tanken Racing Team

La marque utilise différentes technologies et la première n’est pas la moins étonnante : la gomme est produite à base de riz ! Il est mis en poudre fine, mélangé à une résine spéciale et chauffé très fort pour obtenir un bloc une fois refroidit qui sera pulvérisé pour obtenir des structures poreuses en forme de boule. Ces boules serviront de base pour créer le caoutchouc.

Les autres technologies employées sont un peu plus communes avec le X-guard qui correspond à un double renfort en Nylon balistique qui dispose des mêmes propriétés de résistance que le Kevlar. La technologie PRS est surtout utilisée en VTT pour ajouter une bande de caoutchouc sous le pneu et éviter les crevaisons.

IRC Tanken Racing Team

Malgré tout cette technicité préalablement décrite, la carcasse IRC est, au toucher, une des plus fines de notre test. Ceci explique certainement le poids contenu du Tanken. Le montage des IRC est plutôt aisé, pas grand chose à signaler sur ce point.

IRC Tanken Racing Team – Sur le Terrain

Les IRC ont un ballon assez copieux notamment le beau 2.6 monté devant. Le 2.3 a l’arrière taille normalement pour un peu arrière en enduro. Le look est assez sobre malgré le petit marquage rouge et les crampons n’impressionnent pas de part leur faible hauteur. Nous les avons roulé principalement dans du terrain meuble à boueux et sur sec durant nos 3 jours intensifs.

Commençons par le mauvais sens de la pente. Celui où l’on sent en général les kilos en trop, et les gommes trop tendres… Vu le poids contenu des Tanken, on pouvait s’attendre à se qu’il fasse parti des plus fast en montée mais ce n’est pas le cas. Il s’en sort bien mais n’égale pas le trio de tête que sont les Pirelli, Bontrager et Vittoria. Il est pile poil au milieu, entre les gros gommards de race qui tètent le sol avec une succion impressionnante et les pneus bien polyvalents. Avec sa gomme tendre, le IRC est bruyant sur les liaisons goudronnées. En montée technique ou glissante, le pneu arrière motrice assez bien. Il nous aura surpris sur des portions de relances glissantes et raides où il passait tout de même assez bien. Un bon point ! Une bonne motricité mais un rendement dans la moyenne, le bilan D+ de ces IRC est en demi-teinte pour un pneu aussi léger.

IRC Tanken Racing Team

Quand on passe à la descente, le bilan est un peu mitigé, que ce soit dans les conditions hivernales rencontrées lors du test à long terme ou encore sur le sec lors du week-end à Breil sur Roya. Le Tanken en 2.6 monté à l’avant donne une sensation de flou assez perturbant, le grip est donc difficile à appréhender et ce phénomène s’amplifie dans la boue où l’on joue avec le feu. Outre ce flou ressenti, le grip n’est pas au rendez-vous et le pneu décroche plus vite et que la concurrence avec avec peu de progressivité. Le pneu arrière quant à lui est plutôt très bon avec un grip suffisant que ce soit en virage comme sur la bande de roulement. Une monte à double face en quelque sorte ! On a un pneu avant un peu limite et un pneu arrière qui reste de marbre quelque soit le terrain. Peut-être qu’un avant en 2.3 aurait été plus pertinent et plus précis au détriment du confort. Et oui car ce gros pneu avant dispose tout de même d’un confort certain dans les cailloux. Gros point positif à noter, le Tanken est très efficace au freinage surtout l’arrière (encore un fois) qui se montre très incisif et permet une bonne décélération et un bon niveau de controle. Le duo Tanken conserve une bonne vitesse quand ça va vite. Nous avons donc été séduit par le pneu arrière mais moins par le pneu avant

Je les ai roulé avec mes pressions habituelles aux alentours de 1,5 bars.

Solidité et usure

Après pas mal de testing, c’est un des rares pneus que j’aurais réussi à crever sur mon vélo de trail au niveau de nos lignes favorites. On le sent au montage et c’est vrai que la carcasse est parmi les plus fines du test. Bon ok, ça avait tapé fort mais on est sensé pouvoir envoyer fort avec ces pneus que ce soit en compétition ou en bike park. Pour de la race en montagne je pense que c’est du coup un peu light niveau solidité. La gomme s’use extrêmement peu malgré sa tendreté. A la fin de nos 3 jours du Sud de la France, ce sont les seuls qui avaient encore leurs picots sur la bande de roulement. Une vraie prouesse !

IRC Tanken Racing Team – c’est l’heure du bilan

Notes IRC Tanken

Le bilan des IRC Tanken est un peu en demi teinte. Autant la monte arrière en 2.3 est franchement convaincante même dans la boue autant l’avant en 2.6 l’est beaucoup moins avec un maque de polyvalence, un sentiment de flou et un manque de grip. Outre ce premier point, la carcasse un peu fragile limitera l’usage notamment pour du gros ride engagé. C’est donc un premier contact avec IRC qui nous aura un peu laissé sur notre faim. Un pneu avant en 2.3 aurait été certainement plus pertinent. Côté usure, elle est quasi inexistante ce qui devrait plaire aux riders qui aiment le matos qui dure longtemps !


Top

+ Pneu arrière intéressant
+ Motricité
+ Usure faible


Flop

– Pas très roulant
– Manque de grip à l’avant et sensation de flou du 2.6
– Solidité en retrait

Arthur Wettling
Peepooodo pour les intimes ! Profond déconneur dans l’âme, je sais être sérieux quand on commence à parler crampon et suspension. Je vais généralement à l’essentiel dans mes tests car la pratique du vélo est pour moi une chose simple et évidente !